Le football congolais au bord du chaos

Les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, groupe E, reprennent ce mardi avec un duel entre les Lions de l’Atlas et les Diables Rouges du Congo. Cependant, la rencontre, qui a été délocalisée au Grand Stade d’Agadir le mardi 11 juin, est entachée par une crise profonde qui secoue le football congolais.

En amont du rassemblement pour le match face au Maroc, les Diables Rouges ont menacé de boycotter la rencontre, dénonçant des conditions inacceptables. Le staff technique doit puiser dans ses fonds personnels pour équiper les joueurs, le ministère des Sports n’a pris en charge que les billets aller pour le Maroc, laissant les joueurs assumer le coût du retour, et des membres importants du staff ont été écartés sans explication. Face à cette situation chaotique, les joueurs ont exigé une rencontre avec le président de la Fédération congolaise, qui a été inexplicablement annulée.

La grogne des joueurs a éclaté au grand jour, provoquant un “tremblement de terre médiatique”. La Fédération congolaise de football (FECOFOOT), acculée, a dû céder en partie aux revendications des joueurs pour que les joueurs acceptent de faire le déplacement au Maroc. Mais la crise a laissé des traces. Christopher Ibayi, joueur d’Ajaccio, a décidé de se retirer définitivement de la sélection nationale, tandis que Mark Mampassi, du KV Kortrijk, manquera le match face au Maroc sur blessure.

La crise qui secoue le football congolais met en péril les chances de qualification des Diables Rouges pour la Coupe du Monde 2026, laissant davantage les clés du groupe E aux Lions de l’Atlas, seuls en tête avec deux victoires. Les joueurs sont démotivés et la FECOFOOT semble incapable de sortir de l’ornière. Le manque de financement chronique, la corruption endémique et le manque de professionnalisme au sein de la Fédération sont autant de maux qui plombent le football congolais.